Le Zind-Kala-Wasté : le prix un peu Punk et révolutionnaire. Retour sur la dixième.
Concernant cette dixième édition du prix de la liberté ZIND-KALA-WASTÉ, deux ambassadeurs de la liberté d’expression et de circuler étaient présents au Réservoir. Milo Delage : lauréat du prix ZKW 2018 et surtout grand défenseur de la liberté de circuler en caravane et de stationner son engin dans notre beau pays. Pas facile de se garer en caravane en France sur des aires d’accueil malgré une loi qui demande aux communes d’aménager celle-ci pour les caravanes. La liberté de vivre en caravane est un droit et un devoir de l’Etat afin de pouvoir permettre aux citoyens de vivre en caravane plutôt que de prendre un crédit immobilier. D’ailleurs la caravane est de plus en plus « tendance », les gens veulent vivre leur vie pleinement puisqu’il parait que l’on a une seule vie, vivre libre et pleinement, la caravane possède ces atouts.
NE PAS BOUGER C’EST MOURIR
Pour revenir au Réservoir, le 11ème ZIND-KALA-WASTÉ fut intégré dans un un brunch plutôt jazz, environ 250 personnes étaient présentes de 12h à 16h. Plutôt pas mal en termes de chiffres, par contre lorsque les gens déjeunent , il n’est pas facile de leur parler de gitans, de manouches, de gens du voyage, de droit à la liberté, etc. Ils préfèrent « manger » et si possible dans le calme, avec une ambiance jazzy et encore c’est à voir, ainsi on ne pense à rien et puis surtout on ne parle de rien de grave. Après tout, c’est leur droit, mais ils ne viendront pas pleurer si Hitler revient au pouvoir, déjà que l’on doit se farcir ces dégénérés de Trump, Le Pen, Salvini et j’en passe… dans nos médias, car finalement ils sont à nous les médias.
ZIND-KALA-WASTÉ C’EST L’OISEAU AU COEUR FIDÈLE
Donc, plusieurs reportages ont été diffusés exprimant et défendant le combat de Milo Delage auprès des gens qui souhaitent vivre et circuler en caravane, droit légitime rappelons-le encore une fois.
Plusieurs personnes au Réservoir ont toussé pendant leur repas, heureusement que la belle et talentueuse chanteuse brésilienne Agathe Iracema était là pour faire passer l’arrête coincée dans la gorge.
Deux concerts de 45 minutes d’Agathe Iracema somptueux. Vraiment!
Notons également l’intervention de l’artiste-illustrateur-ingénieur 3D, Olivier Glon concernant un projet mondial sur le patrimoine de la liberté d’expression en collaboration avec Milo Delage et Joël Maître.
Enfin la présence très remarquée du sculpteur-plasticien Yann Jost qui a remis les choses à leur place à toute ces personnes qui sont venues manger tranquillement. Elles n’ont pas été déçues du déplacement car Yann Jost a posé ses bases. Celles d’un écorché vif qui souhaite un monde pur et qui soulève en permanence les questions du type: Pourquoi vivre et pour faire quoi ?
Barbant pour certain, Intéressant pour d’autres.
En revanche, le côté punk révolutionnaire de Yann Jost, là le Zind-Kala-Wasté y adhère tout de suite car les gens doivent être bousculés et pas avec des gilets jaunes ou l’extrême gauche ou consort qui crient aux complots dès qu’on leur prend leur fric et qui parlent des pauvres au nom de rien, de vrais looseurs je vous dis. Mais les Yann Jost eux, sont de véritable volcans de liberté prêts à se foutre en l’air pour la liberté. Un grand cris de désespoir de Yann, alors vous imaginez la tronche des gens venus manger leurs steacks-frites engonssés dans leur fauteuil. Avec Yann Jost c’est du clash/cash tout le temps lorsque l’on parle liberté et c’est très bien.
Bref pour cette dixième édition du ZIND-KALA-WASTÉ se déroulant au réservoir en ce dimanche d’après-midi du 4 novembre 2018, pas d’attentat, pas de terrorisme dans les rues de Paris mais juste des intervenants Milo Delage et Yann Jost passionnés de liberté.
Un sage, Milo Delage considéré comme le Nelson Mandela des gens du voyage et un éternel adolescent Yann Jost qui refuse de grandir et qui ne comprends pas pourquoi le monde tourne à l’envers, le jour où ils partiront tout le monde dira : ces deux-là ils avaient raison, c’est un peu comme ça la vie.
